Oltrée!
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An 42, Fuyante du Chat Noir

Nous avons passé plusieurs jours à nous reposer à l’auberge, profitant de l’hospitalité de Lidoire, ravi d’avoir échappé à une mort certaine.

Troisième jour en Fuyante du Chat noir

  • Patrouilleurs présents: Johannes, Hogan, Yari
  • Hexagones traversés: 13,26
  • Météo : Beau temps nuageux

Maintenant que nous somme reposés, nous somme prêts à repartir. Nous avons décidé de passer les prochains jours à sécuriser la route reliant l’auberge au fortin, afin de faciliter le commerce et pouvoir plus facilement nous déplacer dans la région.

Et quoi de mieux pour sécuriser la région que de partir à la chasse? Au moins nous aurons de quoi manger!

Au cours de nos traques, nous somme tombés nez-a-nez avec un étrange endroit. Au milieu d’une clairière, un monticule de pierre. Au sommet de celui-ci : une “source”. L’endroit nous paraissait étrange. Rapidement nous faisions la connaissance d’Albazil, Elémentaire d’eau mystérieux et communiquant avec nous de façon abscons. Après avoir joué avec nous (m’arrosant copieusement au passage), il m’a adressé cette phrase étrange qui, pourtant, fait écho à quelque chose au fond de moi. “Reviens me voir quand tu auras éclos.” Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais je suis convaincu que c’est important.

Peu aprés l’avoir quitté, nous avons de nouveau fait face à un lieu similaire à celui où vit Albazil. Pour être tout à fait honnête, je pensais qu’Hogan s’était encore perdu. En réalité, le lieu était quelque peu différent et héberge Dizabla, frère d’Albazil et élémentaire de feu de son état.

Rapidement, Johannes et moi avons compris qu’il était préférable de rapidement nous éclipser au risque de subir de violente brulures, Dizabla étant bien plus impétueux que son frère et nous ayant averti que nous devions être partis avant Shiriva Haute.

Hogan a décidé, Est-ce une bonne idée? de l’asservir temporairement par magie, afin que ce dernier nous fournisse de la nourriture. Le temps nous apprendra si soumettre un élémentaire était une idiotie.

Quatrième jour en Fuyante du Chat Noir

  • Patrouilleurs présents: Johannes, Petrus, Donias
  • Hexagones traversés: 13,26, 13,27,
  • Météo : Temps lourd et nuageux

Temps lourd et orageux. Après avoir retrouvé Johannes et sa cohorte de porteurs, nous avons été rejoints par Donias. Nous nous sommes dirigés vers le sud depuis la route et avons atteint la côte. Nous avons trouvé une plage de galets blancs, l’eau s’étend à perte de vue. Non loin du rivage, le dos en forme d’œuf de ce qui semble être une créature marine crache un jet d’écume vers le ciel. Donias s’est approché pour mieux voir, les galets ont commencé à rouler vers l’eau, l’entraînant avec eux, révélant une plage de sable fin. Il a réussi à revenir au rivage, mais a perdu son bouclier.

Plus loin, dans les dunes, nous avons trouvé un immense troupeau de ces créatures que faisait paître Jeanjean, ces espèces d’immenses taupes placides. Imitant le cri d’un de leurs jeunes, Johannes a réussi à attirer un adulte à l’écart du troupeau. Nous l’avons abattu pour sa viande. Jusqu’au dernier moment, la créature semblait davantage interloquée que paniquée, comme si la douleur et la prédation lui étaient totalement étrangères. Johannes a failli périr écrasé sous la carcasse de l’animal, dont la chair est ma foi assez savoureuse. J’ai goûté bien pire au fil de mes années de service.

Cinquième jour en Fuyante du Chat Noir

  • Patrouilleurs présents: Johannes, Petrus, Donias
  • Hexagones traversés: 12,27, 12,26, 11,27,
  • Météo : Beau temps nuageux

Beau temps, encore un peu nuageux. Après avoir suivi la côté, nous sommes remontés vers la route. Un vieux chêne pétrifié semblait nous attendre sur le chemin. C’était un de ces lieux paisibles, qui vous invitent à profiter d’un repos serein et mérité. Avec l’expérience, le patrouilleur avisé apprend à distinguer ces lieux de paix authentique, où il peut momentanément relâcher sa garde, des illusions malveillantes où fées et spectres tentent d’engourdir sa méfiance naturelle. J’ai envoyé les jeunes à la cueillette, le temps d’une sieste. Les esprits du lieux nous ont gratifiés d’un panier de victuailles, en échange d’un modeste témoignage de respect.

Après avoir rejoint la route, nous avons décidé de chasser et cherchions une piste lorsqu’un des porteurs de Johannes, Jacques, a subitement disparu, avalé par un trou dans le sol de la forêt. Sans mal, heureusement. Sans le savoir, le brave homme venait de retrouver un trésor des temps passés : une grande salle circulaire enfouie, aux murs ornés de 7 statues, ainsi que d’une 8ième brisée. D’après Donias, ce sont d’antiques représentations des dieux, il dit avoir reconnu parmi elles la Mère et le Trône Sombre. Entre les deux, un couloir a vraisemblablement été muré, mais nous n’avions pas les outils adaptés pour excaver un passage. Attention, la salle était pleine de vers ou de petits tentacules collants, qui semblent avides de chaleur humaine. Heureusement, ils ne supportent pas la lumière du soleil et meurent en quelques secondes une fois exposés. Une fois sortis du trou, nous avons repris notre chasse et trouvé la piste d’un cerf. Nous nous apprêtions à l’abattre d’une flèche quand une panthère monstrueuse s’en est brusquement emparée. Nous avons préféré laisser notre proie à ce fauve plus haut qu’un homme plutôt que de la lui disputer et nous sommes rabattus sur des truites, pêchées dans la Sanguine. En suivant la rivière, nous avons trouvé des cailloux brillants, qui pourront probablement servir de monnaie d’échange.

A la tombée de la nuit, Ward, un autre porteur de Johannes, a chanté une magnifique chanson en norrois. Le hasard, ou le destin, a voulu que Donias surprenne pendant la nuit un groupe de norrois : un homme, deux femmes et un enfant, qui tentaient de passer furtivement, de l’autre côté de la Sanguine. Ils ont affirmé s’être évadé d’un camp d’esclaves voisin, dirigé par des fées. Nous avons utilisé le chariot flottant pour les faire traverser en urgence. Pendant que les porteurs de Johannes les réceptionnaient, nous avons tenu la rive face à leurs poursuivants, une vingtaine de gobelins. Ceux-ci n’ont laissé aucun doute quant à leurs intentions, ce qui n’était pas pour me déplaire. Après toutes ces années au service de la patrouille, peu de choses me hérissent encore autant que parlementer et négocier avec des marchands de chair.

Sixième jour en Fuyante du Chat Noir

  • Patrouilleurs présents: Johannes, Petrus, Donias
  • Hexagones traversés: 12,28, 13,28, 12,29
  • Météo : Beau temps nuageux

Beau temps, toujours nuageux. Nous avons retrouvons le pont de Tranquille et nous sommes installés près d’un méandre de la Sanguine pour pêcher. Il ne nous a pas fallu longtemps pour remarquer que les rochers sur lesquels nous étions assis étaient en fait des cuirasses mangées par la rouille, que revêtaient encore leurs propriétaires trépassés. Des mains squelettiques nous ont agrippé aux jambes, exigeant une obole. Une fois notre écot payé, nous avons pu reprendre notre pêche, mais il semblerait que même les poissons évitent ce lieu sinistre : seules 2 truites sont venues agrémenter nos rations.

Nous avons ensuite repris la direction de la côte, où nous avons trouvé une épave de bateau. Dans la cale, des amphores brisées gisaient au sol et le contenu des caisses de marchandise s’était décomposé depuis longtemps. Nous avons récupéré une amphore intacte, fermée avec un sceau de cire figurant deux tours dans l’eau. Un chant étrange nous a ramené sur le pont et, sentant son pouvoir envoûteur, nous avons battu en retraite, craignant qu’il provienne de sirènes anthropophages. Un des porteurs de Johannes, Rémi, a hélas disparu. Nos recherches sont restées infructueuses et c’est le cœur lourd que nous nous sommes endormis ce soir.